Difficile d’effectuer plus facile – ou plus rapide – comme maniere de se rencontrer : sans peine, votre Smartphone geolocalise des partenaires potentiels pres de son domicile, que l’on peut retrouver au sein d’ un sirop ou dans un lit en dix minutes chrono.

Maite, celibataire parisienne de 35 ans, a accepte de verifier pour nous les promesses de Tinder. Juste Afin de voir.

« Di?s Que Psycho m’a propose d’aller roder du cote de Tinder Afin de tester et cela s’y passe vraiment, je n’ai gui?re hesite un certain temps : ca faisait un moment que j’avais envie de verifier si cette appli reste aussi sulfureuse qu’on le devoile. Il se murmure que ce pourrait etre la version hetero et soft de Grindr, qui permet aux homos de tirer un coup en trois clics avec des https://besthookupwebsites.org/fr/cuddli-review inconnus geolocalises dans un magasin d’a cote. Les decus de Meetic, eux, se rejouissent que la, au moins, on ne perde jamais beaucoup plus a tergiverser. Mes saintes-nitouches jurent leurs grands dieux que c’est vraiment trop pas bon. Et l’ensemble des autres pretendent que c’est “un truc d’ados”, ou font tellement semblant de n’en avoir pas entendu parler qu’on termine par se penser que, si ca se voit, c’est la qu’ils se seront rencontres…

Moi, je n’ai honte de rien. Meetic m’a vaccinee contre la course a Notre rencontre. J’habite bien avec mon celibat, il ne me pese nullement – au bout de six ans, il y a prescription ! Sauf que testeuse pour Psychologies, ca ne se refuse nullement. Et si c’etait l’instant ? L’occasion d’une rencontre, a deux rues de i  la maison ? Banco !

Dimanche, j’ai l’impression d’effectuer mes courses

Ca commence mal. Pour s’inscrire, il convient obligatoirement apporter le adresse Facebook. L’integralite des mecs qui cliqueront sur mon profil Tinder auront donc acces au petit bazar personnel que j’expose sur la page. Franchement, ca ne me convient qu’a moitie. Pas reellement envie que faire mes amis sachent que J’me balade ici, ainsi, jamais trop besoin que des inconnus viennent farfouiller dans mes ri?ves avant meme qu’on se soit rencontres. J’me lance comme on saute au sein d’ l’eau froide.

Pas si froide, enfin. Quelques clics pour choisir sexe, tranche d’age, niveau de proximite geographique, et voila qu’apparaissent sur mon ecran de telephone des dizaines de visages. Plusieurs bonnes tetes, des bizarres, des cucul, des mecs qui montrent leurs pecs, des motos, des p’tits-chats-trop-mignons, ainsi, paf ! j’en etais sure, votre vieux copain a moi.

Pour aller plus loin

Une photo, 1 nom, 1 age, quelques mots, ou gui?re, Afin de se presenter ; aucun long questionnaire a remplir, pas de profil ideal a definir, La selection s’fait en un coup d’oeil, plus vite que quand je passe la achat d’epicerie en ligne. Mes visages defilent et d’un doigt je clique concernant “oui” ou “non” avant de glisser sur la photo suivante. Vertige d’une profusion. Je ne sais pas si ca m’a donne envie de rire ou de partir en frequent…

“Salut, sa va ?” Gabriel, 25 (annees), tatoue d’une tete aux pieds et muscle comme Mr. Propre, sur qui j’ai clique “oui” juste Afin de m’amuser, vient d’engager la conversation. “Pas en gali?re et toi ?” Aucune reponse. J’hesite a bien arreter. Impression de me mettre sur le marche, d’y Realiser les courses. Mais aussi que le choix est immense, que c’est rejouissant, tous ces hommes a 2 pas de chez moi qui me cherchent peut-etre. Au milieu de cette foule, ils font vraiment des gars canons, qui gagnent a etre connus. Forcement.

Lundi, pause dejeuner : rien a l’horizon

Entre ma tartine et mon the du matin, reprise du defile virtuel de ces messieurs. Celui-la oui, celui-la aussi, celui-la surement gui?re. Ca amuse un moment, mais c’est quand que quelque chose se marche ? A midi, pause dejeuner, ainsi, forcement rien a l’horizon. Ca m’enerve, ca m’ennuie, ca me lasse deja. Il va falloir que je me resigne a faire le premier nullement. Un petit “like” a Baptiste, 34, qui ne repond nullement. Victor, 21 (est-ce bien raisonnable ?), m’envoie votre style en langage texto genre “Slt t ou ?” qui me fout le cafard. Heureusement, Florent, 32, m’attrape au vol a deux aucune l’abandon. Joli sourire, belle musculature, orthographe rassurante (je sais, c’est bete, mais j’y gi?re), trois phrases sans importance mais bien tournees, patissier dans l’arrondissement d’a cote. Je lui propose d’aller boire un verre votre jour apres le boulot. Il est partant, mais gui?re libre avant la semaine prochaine. “On se tient au jus ?” J’aime pas cette phrase, qui sonne tel un lache ni oui-ni non.

Mardi, nullement moyen, pas envie

Bon, j’ai decide que je n’y consacrerai jamais plus d’un quart d’heure via jour. Je clique dans un magasin, au bistrot, je clique au bus, dans le metro, au bureau. Je clique, je clique, mais rien ne se marche. Ou plutot, tout passe : “oui”, “non”, “oui”, “non”, et apres ?

Ils font dix ans, Meetic me promettait d’elargir le champ de les rencontres ; aujourd’hui, Tinder me propose le contraire : zoom i  propos des hommes du quartier. Neanmoins, pour quoi faire ? Et ca change quoi, enfin ? Journee chargee, jamais moyen, nullement envie. A eux de se lancer, on verra si je les rattrape.

Pour aller plus loin

Mercredi, Marko a quatre stations de metro

Yes ! Entre deux rendez-vous specialises, calee sous un porche en attendant que la pluie s’arrete, j’entreprends Marko, 31, mignon, localise a quatre stations de metro de i  la maison. Il a l’air d’apprecier. “T’es libre demain pour un verre ?” “Carrement.” A demain, 20 heures, donc. Peut-etre. Ce soir, diner de potes. Je leur avoue que je suis en plein test. Clemence reste ravie que je “sorte un tantinet de ma zone de confort”, et raconte que l’amie d’une amie a degote son homme comme ca.